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Compléments alimentaires : utiles ou superflus pour les sportifs ?

Protéines, magnésium, oméga-3, vitamines, spiruline… Dans les rayons des pharmacies ou sur les sites spécialisés, les compléments alimentaires pullulent, souvent présentés comme des alliés indispensables à la performance ou à la récupération. Mais entre marketing et réel intérêt physiologique, faut-il vraiment les consommer quand on pratique la course à pied ? Sont-ils nécessaires ou simplement superflus ?

Définition : qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?

Un complément alimentaire est une source concentrée de nutriments (vitamines, minéraux, acides aminés, plantes, etc.) destinée à compenser des apports insuffisants dans l’alimentation classique. Ils se présentent souvent sous forme de gélules, poudres, comprimés ou boissons.

Ils ne sont pas des médicaments, mais peuvent influencer la santé et la performance s’ils sont bien utilisés… ou mal dosés.

Course à pied et besoins spécifiques

Les coureurs à pied, surtout ceux qui s'entraînent plusieurs fois par semaine ou en compétition, peuvent être sujets à :

  • Une fatigue accrue

  • Une perte en minéraux via la transpiration (magnésium, fer, zinc…)

  • Une carence énergétique lors de régimes déséquilibrés ou restrictifs

  • Une inflammation musculaire ou articulaire répétée

C’est dans ces cas que certains compléments peuvent être utiles, sous contrôle, et en complément d’une alimentation équilibrée, pas en substitution.

Les compléments utiles (dans certains cas)
  • Fer : recommandé en cas de carence (surtout chez les femmes ou les végans), à confirmer par une prise de sang.

  • Magnésium : utile contre les crampes, la fatigue musculaire, notamment en période de stress ou d’efforts répétés.

  • Vitamine D : souvent déficitaire chez les sportifs d’intérieur ou en hiver.

  • Oméga-3 : favorisent la récupération et limitent l’inflammation.

  • Protéines en poudre : utiles en récupération pour les coureurs à gros volume, à condition de ne pas négliger les apports alimentaires.

  • Spiruline, curcuma, antioxydants naturels : pour soutenir l'immunité et lutter contre l’oxydation cellulaire.

Les risques d’une supplémentation non maîtrisée
  • Surdosage (ex : trop de fer = effets toxiques)

  • Interactions médicamenteuses

  • Dépendance psychologique à des produits non essentiels

  • Dépenses inutiles, car beaucoup de besoins sont déjà couverts par une bonne alimentation

Et surtout : aucun complément ne compense un sommeil insuffisant, un surentraînement ou une mauvaise hygiène de vie.

Mieux vaut une bonne assiette qu’un mauvais cocktail

La règle de base reste simple : l’alimentation d’abord. Un coureur qui mange varié, frais, riche en fruits, légumes, légumineuses, protéines de qualité, céréales complètes et bonnes graisses couvre la majorité de ses besoins.

Les compléments ne deviennent réellement utiles qu’en cas :

  • de carence prouvée (analyses biologiques)

  • de surcharge d’entraînement

  • ou de régimes particuliers (végétarien, végétalien, sans gluten…)

En résumé

Les compléments alimentaires peuvent être utiles, mais seulement dans un cadre précis, individualisé et encadré de préférence avec un suivi médical adapté. Pour la majorité des coureurs, l’essentiel reste dans l’assiette, pas dans la gélule. Prudence donc face aux promesses miracles. Le meilleur carburant reste toujours l’équilibre, la régularité et le bon sens.