La VMA, c’est quoi ? Le secret des coureurs bien entraînés
Dans le jargon des coureurs et entraîneurs, trois lettres reviennent souvent comme une formule magique : VMA. Acronyme de Vitesse Maximale Aérobie, cette donnée est au cœur de nombreux plans d’entraînement en course à pied, du 5 km au marathon. Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce terme ? Pourquoi est-il si crucial pour progresser ?
Une mesure scientifique de vos capacités cardio-respiratoires
La VMA correspond à la vitesse de course maximale qu’un athlète peut tenir en utilisant à 100 % ses capacités aérobies, c’est-à-dire en consommant un maximum d’oxygène sans encore passer en dette anaérobie (où l’effort devient vite insoutenable). Elle s’exprime en kilomètres par heure (km/h) et représente une valeur de référence personnalisée pour calibrer l’intensité des séances d’entraînement.
Autrement dit, c’est à cette vitesse que le corps fonctionne à plein régime d’un point de vue cardio-respiratoire, avant de basculer dans un effort que l’on ne peut maintenir que quelques minutes.
Comment mesurer sa VMA ?
Il existe plusieurs tests pour estimer sa VMA, encadrés ou non par un professionnel. Les plus connus sont :
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Le test de terrain de VAMEVAL : courir à une allure progressive sur une piste balisée.
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Le test demi-Cooper (6 minutes à fond) : on mesure la distance parcourue en 6 minutes, puis on calcule la VMA.
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Le test Léger-Boucher ou Luc Léger, très utilisé en milieu scolaire et sportif.
Pour une précision maximale, les sportifs de haut niveau peuvent aussi passer un test en laboratoire avec masque d’oxygène, mesurant la VO2 max en direct.
À quoi sert la VMA dans l'entraînement ?
Une fois connue, la VMA permet de structurer intelligemment les séances :
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Les fractionnés courts (30"/30", 200 m, etc.) sont souvent courus à 100-110 % de la VMA.
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Les séances au seuil sont menées autour de 85-90 %.
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L’endurance fondamentale, base de tout plan d'entraînement, se situe autour de 60-70 % de la VMA.
Cette individualisation permet d’éviter le surentraînement, de progresser efficacement et d’optimiser chaque minute passée à courir.
VMA ne rime pas qu’avec performance
Même pour les coureurs amateurs ou les joggeurs santé, connaître sa VMA peut être un bon indicateur de forme et de progression. Elle sert aussi de base pour établir les allures cibles en compétition.
Mais attention : la VMA n’est qu’un outil parmi d’autres. La régularité, la récupération, l’alimentation et le mental restent des piliers incontournables de la performance et du plaisir de courir.
En résumé : La VMA, ce n’est pas juste un chiffre : c’est la boussole du coureur, un repère essentiel pour progresser sans se blesser. Pour les débutants comme pour les confirmés, mieux la comprendre, c’est déjà courir plus intelligemment.